Au chevet du Sultan - Règles

 

1 -   Crédits

2 -   Contexte

3 -   Matériel   -   Plateau   -   Mise en place

4 -   Conditions de victoire

5 -   Déroulement

6 -   Principes généraux   -   Notes stratégiques

7 -   Veto   -   Pouvoirs   -   Éligibilité et compteur

8 -   Variantes et équilibrage :    Pouvoirs A.   -   Rôles A.

9 -   Configurations suggérées

 

 

1 - Crédits

Le féminin est employé dans ces règles, mais désigne ici tout le monde, quel que soit son genre.

Ce jeu est une reprise du jeu de Mike Boxleiter, Tommy Maranges et Mac Schubert ( https://www.secrethitler.com/ ).
Comme l’original, il est donc sous licence « Creative Commons Attribution – Non Commercial – Share Alike 4.0 International License. »

Le thème a été changé pour quelque chose de moins manichéen et à peine plus léger. De plus, quelques variantes sont proposées afin de permettre un meilleur équilibrage selon le nombre de joueuses.

 

 

2 - Contexte

Le pays est gouverné par un Sultan bon et juste. Il s’est entouré de ses proches les plus compétentes et fiables. Vous en faîtes bien sûr partie. Comme il vous jugeait toutes égales en qualité, il a instauré un « gouvernement tournant » : chaque jour, la Grande Vizir change, à tour de rôle. Celle-ci répartit alors les tâches du gouvernement. Les membres de la cour ont toutefois la possibilité de rejeter sa proposition en votant.

Parmi les postes du gouvernement, il y a la fonction de Narratrice du sultan. En effet, celui-ci apprécie qu’on lui raconte une histoire, à son coucher. Ainsi, chaque soir, la Grande Vizir se rend à la bibliothèque consulter les contes disponibles. Elle en sélectionne deux qu’elle transmet à la Narratrice, qui en choisit un seul, qu’elle lit ensuite au sultan. En effet, cela fait des années que le Sultan s’endort dès la fin du premier conte, mais par tradition, on continue de prévoir toujours deux contes, au cas où…

Toutefois, la situation est beaucoup plus inquiétante dans le royaume voisin. Un tyran y maltraite sa population, massacrant les minorités. À la cour, la plupart d’entre vous sont interventionnistes, convaincues qu’il est de notre devoir moral de venir en aide à la population voisine, même si cela implique une entrée en guerre.

Mais une minorité semble pacifiste à l’extrême, convaincue que la voie diplomatique est toujours la meilleure, malgré le fait que le royaume voisin reste invariablement fermé à toute discussion. La rumeur raconte que parmi les rangs des pacifistes, il y aurait une descendante de Shéhérazade. Les pacifistes, entre elles, lui ont donné comme nom de code « Dinarzade », en hommage à son arrière grande tante. Ce serait elle qui les inspire, même si elle n’en est pas forcément consciente…

Évidemment, seul le Sultan peut décider d’une intervention militaire, mais les contes qu’on lui lit le soir peuvent avoir sur lui une influence décisive…

 

 

3a - Matériel

Le jeu contient :

17 cartes Plateau
(0 – 1 – 1 – 1 – 1 – 2 – A – A – B – B – C – F – N – P – X – Y – Z)
(au dos : « Pioche », « Défausse », un compteur avec 3 cercles, ou le titre du jeu)

20 cartes Vote
(10 Oui et 10 Non)

12 cartes Rôles
(6 Interventionniste, 3 Pacifiste, 1 Dinarzade, 1 Giafar, 1 Amoureuse)

21 cartes Contes
(7 interventionniste, 12 pacifiste, 1 interventionniste additionnel, 1 pacifiste additionnel )

1 carte Grande Vizir

1 carte Narratrice

 

3b - Plateau

Les cartes numérotées / lettrées sont utilisées pour former le plateau de jeu :

Le plateau des contes interventionnistes est constitué des cartes :

1 – 1 – 1 – 1 – 2

Le plateau des contes pacifistes dépend du nombre des joueuses :

à 5 ou 6   :   A – A – F – X – Y – Z

à 7 ou 8   :   A – B – C – X – Y – Z

à 9 ou 10   :   B – B – C – X – Y – Z

Trois des cartes Plateau restantes sont utilisées sur leur verso, pour placer au dessus la Pioche, la Défausse, et le Compteur de narratrices refusées.

 

3c - Mise en place

Formez une pioche avec 6 contes interventionnistes et 11 contes pacifistes, puis mélangez bien.

Le jeu contient un conte de chaque supplémentaire, pour permettre un rééquilibrage si nécessaire. Avec les deux contes additionnels, il restera donc dans la boîte 4 contes.

 

Au début de la partie, chaque joueuse reçoit ses deux cartes de vote (Oui et Non) ainsi que son rôle caché, qu’elle consulte secrètement, en veillant bien à ce qu’aucune autre joueuse ne puisse le voir.

À 5 joueuses, il y a 3 Interventionnistes, 1 Dinarzade et 1 Pacifiste

À 6 joueuses, il y a 4 Interventionnistes, 1 Dinarzade et 1 Pacifiste

À 7 joueuses, il y a 4 Interventionnistes, 1 Dinarzade et 2 Pacifiste

À 8 joueuses, il y a 5 Interventionnistes, 1 Dinarzade et 2 Pacifiste

À 9 joueuses, il y a 5 Interventionnistes, 1 Dinarzade et 3 Pacifiste

À 10 joueuses, il y a 6 Interventionnistes, 1 Dinarzade et 3 Pacifiste

 

Une fois que chacune a pris connaissance de son rôle, la maître de jeu (qui peut être elle-même joueuse) guide la reconnaissance, en laissant du temps entre chaque phase :

 

À 5 ou 6 joueuses :

- Tout le monde ferme les yeux.

- La Pacifiste et Dinarzade ouvrent les yeux et se reconnaissent.

- Elles referment les yeux.

- Tout le monde ouvre les yeux.

 

De 7 à 10 joueuses  :

- Tout le monde tend la main, ouverte, vers le centre de la table, puis ferme les yeux.

- Dinarzade garde les yeux fermés, mais les autres pacifistes ouvrent les yeux et se reconnaissent.

- En gardant les yeux fermés, Dinarzade ferme son poing. Ainsi, les autres pacifistes savent qui elle est, mais Dinarzade ignore qui sont ses alliées.

- Dinarzade rouvre sa main et les pacifistes referment les yeux.

- Tout le monde ouvre les yeux.

 

 

4 - Conditions de victoire

Les interventionnistes gagnent si :

· 5 contes interventionnistes sont lus au Sultan

ou

· Dinarzade quitte le palais (désignée par le pouvoir « Exiler »)

 

Les pacifistes gagnent si :

· 6 contes pacifistes sont lus au Sultan

ou

· 3 contes pacifistes ont déjà été lus, et Dinarzade est ensuite acceptée par la cour au poste de Narratrice

 

 

5 - Déroulement

Au chevet du sultan se déroule par tours. À chaque tour :

Si la pioche contient 2 contes ou moins, ajoutez-les sans les dévoiler à la défausse, puis mélangez les cartes pour former une nouvelle pioche.

La Grande Vizir change, en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, passant ainsi la pancarte à la joueuse à sa gauche.

La nouvelle Grande Vizir choisit une Narratrice.

Si le dernier conte lu a été sélectionné par un gouvernement, les membres de ce précédent gouvernement accepté (Grande Vizir et Narratrice) ne peuvent pas être désignés Narratrice.
(Exception : si il ne reste que 5 joueuses ou moins, la Grande Vizir de ce précédent gouvernement accepté peut être désignée Narratrice.)

Les joueuses actives, y compris la Grande Vizir et la Narratrice, votent pour savoir si ce gouvernement est accepté.
Pour ce faire, une fois les discussions terminées, chaque joueuse sélectionne la carte correspondant à son vote (Oui ou Non) en la gardant face cachée. Quand toutes les joueuses sont prêtes, elles retournent simultanément leur carte de vote.

 

En cas d’égalité ou d’une majorité de Non, le gouvernement est refusé :

On avance donc le compteur de narratrices refusées.
(Les membres de ce gouvernement refusé restent éligibles comme Narratrice pour le prochain gouvernement, au contraire des membres du dernier gouvernement accepté qui restent non éligible).

Si il s’agit du troisième gouvernement de suite à être refusé, le Sultan s’impatiente et une esclave lui lit le premier conte de la pioche. Ce conte est donc révélé et posé sur le plateau, mais l’éventuel pouvoir qu’il recouvre n’est pas activé.
Le compteur de narratrices refusées est réinitialisé et toutes les joueuses actives redeviennent éligibles comme Narratrice.

 

En cas de majorité de Oui, le gouvernement est accepté :

Si 3 contes pacifistes avaient déjà été lus au Sultan précédemment, on demande à la Narratrice si elle est Dinarzade.
Si oui, la partie s’arrête : les pacifistes ont gagné.
Si non, le jeu continue.

La Grande Vizir tire alors les 3 contes du dessus de la pioche. Elle les regarde secrètement et en pose un dans la défausse, face toujours cachée. Elle donne les 2 contes restants à la Narratrice, faces toujours cachées.

La Narratrice regarde secrètement les 2 contes, puis en pose un des deux dans la défausse, face toujours cachée.
Si le véto a été débloqué (5 contes pacifistes déjà lus aux tours précédents), elle peut demander à la Grande Vizir de l’activer (voir la section Veto). Si le Veto n’est pas activé :

Le conte restant est lu au Sultan : il est alors dévoilé et posé sur le plateau correspondant à sa couleur, à la première place libre.
Le compteur de Narratrices refusées est remis à 0 et la Narratrice et la Grande Vizir ne sont plus éligible comme Narratrice dans les prochains gouvernements, jusqu’à ce qu’un nouveau conte soit lu au sultan.

Si le conte lu a été posé sur une case avec un pouvoir, la Grande Vizir est obligée de l’exercer (voir la section Pouvoirs). Une fois le pouvoir exercé, le tour s’achève.

 

 

6a - Principes généraux

Les contes placés dans la défausse ne doivent jamais être dévoilés. Les joueurs doivent s’en remettre à la parole de la Grande Vizir et de la Narratrice, qui sont libres de mentir.

Montrer aux joueuses qu’on effectue un choix aléatoire est interdit
(De même pour tout autre action permettant de « prouver » que les cartes étaient identiques ou qu’on ne les a pas regardé, etc.)
Cela va à l’encontre de l’esprit du jeu, qui repose sur le fait de devoir s’en tenir à la parole des autres joueuses.

Toute communication entre la Grande Vizir et la Narratrice est interdite entre le moment où les 3 contes sont piochés et le moment où le conte est lu (sauf demande de veto).
Les deux doivent idéalement rester neutres et silencieuses lorsqu’elles prennent connaissance des contes et font leur choix.

 

 

6b - Notes stratégiques

Tout le monde devrait prétendre être Interventionniste, en tout cas tant que celles-ci sont majoritaires.

Les interventionnistes ont intérêt à toujours dire la vérité et partager les informations qu’elles ont.

Dinarzade a souvent intérêt à apparaître aussi interventionniste que possible.

Demandez toujours aux joueuses quels contes elles ont tirés / donnés / reçus, ou ce qu’elles ont vu via les pouvoirs de Grande vizir.

Demandez aux joueuses de justifier leurs choix. Demandez-leur aussi la manière dont elles comptent utiliser un éventuel pouvoir de Grande vizir.

 

 

7a - Veto

Lorsque 5 contes pacifistes ont déjà été lus, le veto est débloqué pour tous les gouvernements suivants.

Une fois que la Narratrice a reçu ses deux contes de la Grande vizir, elle en enlève un qu’elle place dans la défausse. Mais avant de lire le conte restant et le placer sur le plateau ; elle peut demander à sa Grande Vizir un Veto. Elle lui montre alors secrètement le conte restant qui serait lu.

Si les deux sont d’accord, elles peuvent choisir de défausser le conte. Si c’est le cas, aucun conte n’est lu au sultan, mais le compteur de Narratrices refusées avance d’un cran. La grande vizir et la narratrice restent éligibles pour le prochain gouvernement, au contraire des membres de l’éventuel gouvernement responsable du dernier conte lu au sultan.

 

7b - Pouvoirs

Lorsqu’un conte est posé sur le plateau en recouvrant un pouvoir, celui-ci doit obligatoirement être exécuté par la grande vizir, sauf si c’est le premier conte de la pile qui a été lu automatiquement, après une avancée d’un compteur des narratrices refusées.

Ce pouvoir doit être exécuté « immédiatement ». La grande vizir peut discuter avec les autres joueuses avant de prendre une décision, mais on ne passe à la prochaine proposition de gouvernement qu’une fois que le pouvoir a été appliqué.

 

Découvrir le camp d’une joueuse (B)

La Grande Vizir choisit une joueuse de son choix, et lui demande « Es-tu pacifiste ? ».

La joueuse ciblée lui tend alors secrètement, face cachée, sa carte de vote correspondant à la son camp réel ( Obligatoirement « Oui » si il s’agit de Dinarzade ou d’une Pacifiste ; obligatoirement « Non » s’il s’agit d’une Interventionniste, de Giafar ou de l’Amoureuse). La Grande Vizir regarde secrètement le recto de la carte tendue, puis la rend à sa propriétaire.

Ainsi, seule la Grande Vizir a vu son camp. Elle a donc la possibilité de mentir aux autres joueuses sur ce qu’elle a vu.

Une joueuse ne peut pas être choisie deux fois dans une même partie comme cible de ce pouvoir.

 

Choisir la prochaine Grande Vizir (C)

La Grande Vizir donne sa pancarte à la joueuse de son choix (n’importe quelle joueuse autre qu’elle même, y compris la Narratrice sortante). On commence ainsi le tour suivant avec la joueuse sélectionnée en Grande Vizir, qui choisira alors une Narratrice et les joueuses devront voter pour ou contre cette proposition de gouvernement, comme habituellement.

Néanmoins, la Grande Vizir suivante ne sera pas la personne à gauche de sa prédécesseuse, mais la personne à gauche de la Grande Vizir à avoir utilisé ce pouvoir. Ainsi, ce pouvoir ne permet pas de « sauter » des joueuses dans le cycle de grande vizir, mais introduit simplement une Grande Vizir intermédiaire dedans.

Si la Grande Vizir choisit la joueuse à sa gauche, alors cette joueuse sera grande vizir deux fois de suite : une fois comme conséquence du pouvoir exécuté, et une fois comme « continuation du cycle des Grandes Vizirs ».

 

Voir les trois prochains contes (F)

Si la pioche contient 2 contes ou moins, ajoutez-les sans les dévoiler à la défausse, puis mélangez les cartes pour former une nouvelle pioche.

La Grande Vizir regarde secrètement les trois contes suivants dans la pioche (qui seraient donc tirés par sa successeuse), puis les repose sur le dessus de la pile, sans en changer l’ordre. Comme toujours, elle peut donc mentir aux autres joueuses à leur sujet.

 

Exiler une joueuse (X - Y)

La Grande Vizir doit envoyer un messager dans le royaume voisin, pour tenter le raisonner. Elle sélectionne donc une joueuse de son choix, qu’elle condamne à l’exil.

La cible doit alors révéler si elle était Dinarzade ou non. Par contre, elle ne doit pas révéler si elle était Interventionniste ou Pacifiste.

Si il s’agissait de Dinarzade, les Interventionnistes gagnent la partie.
Sinon, la partie continue, et la joueuse exilée ne peut plus parler, plus voter, plus être dans aucun gouvernement.

 

Autres pouvoirs : voir la section Pouvoirs A.

 

 

7c - Éligibilité et compteur

Les restrictions ne s’appliquent qu’à la Narratrice à élire. Ainsi pour le poste de Grande vizir, il peut être occupé sans problème par la Narratrice sortante.

Si il reste au moins 6 joueuses actives (non exilées), on ne peut pas choisir comme nouvelle Narratrice une membre de gouvernement (Grande vizir + Narratrice) responsable du dernier conte lu au sultan.

Si il ne reste que 5 joueuses actives (ou moins), cette restriction ne s’applique qu’à la Narratrice du gouvernement responsable du dernier conte lu. Celle-ci ne peut pas être proposée comme narratrice. Mais la Grande Vizir du dernier gouvernement accepté, elle, peut être proposée comme nouvelle narratrice.

Les restrictions ne concernent que les membres du gouvernement responsable du dernier conte lu au sultan. Ainsi, si un gouvernement est rejeté par le vote des joueuses, les personnes proposées restent éligibles pour le prochain gouvernement, au contraire des membres du dernier gouvernement accepté (sauf réinitialisation du compteur après trois rejets de suite).

À chaque gouvernement refusé par le vote des joueuses ; et à chaque droit de véto activé, le compteur des narratrices refusées avance d’un cran.

Si le compteur des narratrices refusées est avancé « d’un cran pour la 3è fois de suite », le 1er conte de la pioche est automatiquement lu au sultan par une esclave. Toutes les joueuses actives redeviennent alors éligibles pour le prochain gouvernement.

À chaque fois qu’un conte est lu au sultan (que ce soit par la Narratrice ou par une esclave qui lit le premier conte de la pioche), le compteur des Narratrices refusées est réinitialisé.

 

 

8a - Variantes et équilibrage.

En rejouant avec les mêmes joueuses, un certain nombre d’habitudes et de traditions peuvent se mettre en place, ce qui a tendance à favoriser les Interventionnistes.

Par exemple, pour la première Grande Vizir, le choix de la Narratrice peut sembler aléatoire, vu que les informations disponibles pour les Interventionnistes à ce stade. Mais les Pacifistes disposent elles de certaines informations, et peuvent avoir intérêt à choisir une Narratrice plutôt qu’une autre en début de partie. Ainsi, si on instaure une tradition (comme « toujours sélectionner la personne à l’opposé dans le cercle » ), on retire cette marge de manœuvre aux Pacifistes.

Plus le groupe de joueuses est régulier et ritualisé, plus cela favorise les Interventionnistes. Plus les joueuses sont inexpérimentées ou chaotiques, plus cela favorise les Pacifistes.

 

Dans la version classique, les parties à 6 ou 8 sont assez équilibrées, mais à 7 ou 9, les Pacifistes sont nettement avantagées. À 5 joueuses, les Interventionnistes sont paradoxalement avantagées ; mais le jeu est surtout intéressant à partir de 6 joueuses.

 

Ainsi, pour pouvoir améliorer l’équilibrage ou juste varier davantage, je propose :

 

 

8b - Pouvoirs alternatifs

 

Voire les 2 derniers contes de la pioche (N)

La Grande Vizir regarde secrètement les deux derniers contes de la pioche, puis les redépose à leur place, au fond de la pioche, sans en changer l’ordre.

 

Ajouter un conte à la pioche (P)

La Grande Vizir prend les deux contes additionnels de la réserve, elle en choisit secrètement un, qu’elle place dans la pioche. Elle ne peut pas le placer tout en haut de la pioche, mais peut le placer n’importe où ailleurs, sans changer l’ordre des autres cartes de la pioche. Comme ce conte est discernable des autres, le choix de la Grande Vizir a de fortes chances d’être ultérieurement connu de plusieurs joueuses, voire de toutes les joueuses.

 

Échange les places de 2 joueuses (0)

La Grande Vizir choisit deux autres joueuses. Celles ci doivent échanger leurs places autour de la table, modifiant ainsi le cycle des Grande vizir.

 

Note : les joueuses sont évidemment libres de se mettre d’accord en début de partie sur une autre manière d’utiliser ces pouvoirs.

 

 

8c - Rôles alternatifs

 

Giafar

Le seul but de Giafar est d’être la dernière Grande vizir élue, au moment où la partie s’arrête. Ainsi, elle gagne si elle est la Grande vizir du gouvernement responsable du 5è conte interventionniste ou du 6è conte pacifiste ; si elle a choisit Dinarzade comme Narratrice et que le gouvernement est accepté (et que trois contes pacifistes ont déjà été lus) ; ou encore si elle condamne Dinarzade à l’exil.

Si Giafar est élue Grande vizir, dans une position où elle gagne la partie quel que soit le prochain conte lu (4 contes interventionnistes et 5 contes pacifistes déjà sur le plateau), il remet exceptionnellement les trois contes piochés à sa Narratrice.

 

L’amoureuse

Elle connaît Dinarzade et en est amoureuse (mais Dinarzade ignore son identité). Son but est de passer un maximum de temps au palais avec Dinarzade. Ainsi, elle gagne si les trois conditions suivantes sont réalisées :

· 4 contes interventionnistes ont été lus

· 5 contes pacifistes ont été lus et le pouvoir du 5è a déjà été exécuté

· Ni elle ni Dinarzade n’a été exilée

Si ces conditions sont réunies, L’amoureuse révèle son identité et a déjà gagné sa partie. La partie continue pour les autres joueuses. L’amoureuse n’a plus le droit de vote et ne peut plus être élue dans un gouvernement. Elle ne doit pas non plus révéler l’identité de Dinarzade.

Lors de la mise en place, la maître de jeu doit modifier son discours ainsi :

- En gardant les yeux fermés, Dinarzade ferme son poing. Ainsi, les 2 pacifistes savent qui elle est, mais Dinarzade ignore qui sont ses alliés.

- Les pacifistes referment les yeux.

- L’amoureuse ouvre les yeux. Elle reconnaît Dinarzade, qui a le poing fermé.

- Dinarzade rouvre sa main et l’amoureuse referme ses yeux.

 

Note : les joueuses sont évidemment libres de se mettre d’accord en début de partie sur une autre manière d’utiliser ces rôles.

 

 

9 - Configurations suggérées

Le but de cette version est d'être flexible, pour que vous puissiez adapter l'équilibrage en fonction de ce que vous constatez.

Vous pouvez changer les pouvoirs du plateau, changer les rôles présents ou changer la composition de la pioche.

Voici néanmoins des configurations qui me semblerait intéressantes :

À Plateaux Rôle :
I – D+P – *
Deck
I-P
5 A A N X Y Z
1 1 1 1 2
3 – 1+1 6 – 11
6 A A F X Y Z
1 1 1 1 2
4 – 1+1 6 – 11
7 P B F X Y Z
1 0 1 1 2
4 – 1+2 6 – 10
8 A B C X Y Z
1 1 1 1 2
5 – 1+2 6 – 11
9 B B C X Y Z
0 1 1 1 2
5 – 1+2 – A 6 – 11
10 B F B X Y Z
1 0 1 1 2
6 – 1+3 6 – 11

Août 2022